Quel est le rôle des TMC face à l'inflation ?
Alors que les voyages d'affaires reprennent, les acteurs du secteur doivent faire face à un nouveau challenge : l’inflation. Si, pour l’instant, son impact sur la reprise demeure contenu, elle reste pour le moins préoccupante.
En juillet 2022, GBTA a interrogé plus de 400 voyageurs d'affaires et décideurs en matière de budget voyage. Selon cette étude, 73 % s'accordent à dire que l'inflation aura un impact sur les voyages d’affaires.
Une reprise plus forte que prévue, des avions, des trains et des hôtels pleins, des prix qui s’envolent… Pour les entreprises et les acheteurs, les marges de manœuvre sont minces, ils n’ont plus le même pouvoir de négociation qu’auparavant. Les fournisseurs auraient-ils finalement pris le pouvoir ? Face à ses nouveaux défis, les TMC doivent trouver les bonnes stratégies à mettre en place pour aider les entreprises à assister efficacement leurs voyageurs tout en maîtrisant les coûts. Au cœur de cet écosystème, les TMC se doivent de trouver le bon équilibre entre technologie et humain…
Les TMC : un accompagnement stratégique face à l’inflation
En plus de décider quand et dans quelle mesure les collaborateurs doivent reprendre les voyages, les entreprises doivent aussi déterminer la nécessité de voyager. Pour faciliter cette analyse, le Consumer Industry Center de Deloitte a conçu une "matrice des raisons de voyager" intitulée le “why me fly”, qui présente une vision structurée de l'impact que le remplacement de la technologie pourrait avoir sur les voyages à long terme. L’objectif est de répartir, sur cette matrice, les raisons qui poussent l’entreprise à effectuer un voyage.
En tant que TMC, notre objectif, dans ce contexte, est de conseiller et d’accompagner les entreprises afin que leurs déplacements soient toujours plus pertinents. Nous identifions des alternatives afin qu'elles puissent remplir leurs objectifs sereinement tout en respectant les contraintes budgétaires imposées. Nous mettons notamment en place des découragements sur les déplacements qui semblent moins indispensables. Pour aider au mieux les entreprises, nous proposons un accompagnement complet ainsi qu'une matrice d’analyse permettant d’évaluer l’importance des voyages et un reporting pour mesurer les achats non effectués. En définitive, nous nous efforçons d'aligner les intérêts de l’entreprise avec ceux des voyageurs.
“N'oublions pas que la TMC représente seulement 2% du budget travel et que son objectif est d'optimiser les 98% du budget restant” - Stéphane Lormant, directeur commercial & marketing de FCM France
Les TMC, un rôle essentiel au sein du business travel
Les TMC aident les entreprises à adapter leur politique voyage aux enjeux actuels grâce à des outils stratégiques et des méthodes d’analyse pensés en fonction des besoins de chaque entreprise, selon leur taille et leur secteur d'activité.
Pour être efficace, la politique voyage se doit d’être flexible. Réagir au changement plutôt que de suivre un plan est essentiel, le Travel Manager doit être à l’écoute de ses collaborateurs, analyser les données et les communiquer en interne. L’analyse des données n’est possible que si l’entreprise dispose de reporting et d’une veille qui consolide toutes les données liées aux déplacements. L’objectif est d’obtenir la meilleure visibilité possible en termes de coûts des voyages.
S’inspirant des concepts utilisés dans l’ingénierie de logicielle, FCM utilise la méthode agile, une façon de gérer un projet en le décomposant en plusieurs phases. Elle implique une collaboration constante avec les parties prenantes et une amélioration continue à chaque étape. Une fois le travail commencé, les équipes suivent un cycle de planification, d'exécution et d'évaluation. Grâce à cette méthode, les entreprises pourront guider leurs équipes dans la bonne direction afin qu’elles puissent optimiser leur programme voyages.
Au sein d’une entreprise, 70% des tentatives de changement d’un politique voyages échouent. C’est lié au fait que les collaborateurs ne se sentent pas assez informés ou inclus lors des prises de décision. Ils doivent davantage être informés à chaque étape du processus par le biais de communication en interne, de démonstration ou encore de sessions de formation afin de dissiper toute inquiétude…
Les politiques de voyage agiles permettent de réagir au changement, qu'il s'agisse de changements organisationnels, de l'évolution du secteur ou de crises mondiales, en temps réel, sans trop en bouleverser les fondements.
Le besoin n’est pas le prix aujourd’hui
Acheter un billet d'avion, une chambre d'hôtel ou une voiture de location nécessite une approche un peu différente. On négocie à la fois un produit, mais également un service et une expérience pour les voyageurs d'affaires. Dans certains cas, le facteur prix peut même s'effacer au profit de la flexibilité ou d'un service d'assistance et de support.
Les TMC doivent continuellement innover sans négliger pour autant les rapports humains. La digitalisation doit se concentrer sur le bien-être des collaborateurs, la durabilité et pas seulement sur le résultat net. Toute la difficulté est alors pour elles de trouver le bon équilibre.
La technologie joue un rôle essentiel dans la mise en place d’un programme voyages efficace, non seulement pour faciliter la circulation des informations, mais aussi pour mettre en avant l'humain et la qualité des services proposés.
Alors que ce segment clé du voyage revient, tous ceux qui sont concernés sont confrontés à de nouveaux défis. Les voyages restent essentiels à la croissance de nombreuses entreprises. Mais il y a eu un réalignement et une réévaluation de l'équation coût-bénéfice autour des voyages d’affaires.
Les TMC doivent s'adapter à de nouvelles réalités : la question de la nécessité de voyager, le besoin d'intégrer de nouvelles stratégies dans sa politique voyage, et l’importance des relations au sein du business travel. Bien qu'il faille encore attendre la reprise complète des voyages d'affaires, les mois à venir seront l'occasion de renforcer les relations et de démontrer la capacité d'exceller dans le secteur.